C’était il y a 25 ans…
La mutation à Toulon était inévitable. Il fallait quitter les contrées civilisées et se frotter à l’ail, à l’accent et au laisser-aller…
Ce que je connaissais de Toulon ?
– Bonaparte s’y distingue en 1793
– Jean Valjean séjourne au bagne de Toulon
– La flotte française s’y saborde en 1942
Que du bon…
D’une façon plus terre à terre, j’avais traversé la ville, quelques années auparavant, sans m’apercevoir que j’avais traversé une ville :
– avant la ville : des barres de pauvres
– dans la ville : une grande saignée quasi-autoroutière encadrée par de hideux bâtiments qui bouchent la vue sur la mer (seul un journaliste de Libération a pu en vanter les mérites architecturaux)
– après la ville : des tours de classes moyennes
La différence avec les barres de pauvres ? Il n’y a pas de paraboles aux fenêtres…
Schématiquement, on obtient ceci :
C’était il y a 25 ans. Aujourd’hui, je peux même expliquer l’à-propos de ce titre énigmatique : pilou-pilou.
Ah ! Nous les terribles guerriers du Pilou-Pilou
Qui descendons de la Montagne vers la Mer
Pilou-Pilou !
Avec nos femmes échevelées allaitant nos enfants
A l’ombre des grands cocotiers blancs
Pilou-Pilou !
Nous les terribles guerriers poussons notre terrible cri de guerre
AAAARRRGGGGHHHHH !
J’ai dit « TERRIBLE CRI DE GUERRE » !
AAAARRRGGGGHHHHH !
Parce que TOULON
ROUGE !
Parce que TOULON
NOIR !
Parce que TOULON
ROUGE ET NOIR !
Le rugby…
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