La croisée des chemins

 

Au carrefour des trois brouillards
Il passait bien quelques passants.
En passant ils gardaient leur sang,
Des plus lourds jusqu’aux plus fuyards.

Ceux qui ne doutaient pas d’eux-mêmes
Au carrefour des trois nuages
Gardaient le nom de leur village
Et leurs chants et leurs anathèmes.

Au carrefour des trois brouillards
Ceux qui passaient perdaient pourtant
Mais pas plus que le peu de temps
Qu’ils auraient à donner plus tard.

Guillevic

 

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