Nous sommes à Bordeaux, en fin d’après-midi. Des travaux de réhabilitation plongent le quartier dans une ambiance chaotique, l’anachronisme habituel d’une église gothique est creusé par les scories du chantier. mais l’image ne rend rien de tout cela.

Comme toujours, le problème réside dans le ciel. L’œil est happé par le contraste, et le paysage urbain n’est plus lisible. On peut adopter une option réaliste, en insérant un ciel tourmenté volé à la Bretagne, par exemple. Mais, quitte à bricoler le ciel, pourquoi ne pas puiser dans des détails de roche, ou de végétaux, ou de mur. On obtient alors un paysage totalement différent, décalé, entre la gravure et la photographie.

On y a gagné à la fois en lisibilité et en mystère.

Et, en plus, on fait grincer les dents des puristes !

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