Un bon menteur est celui qui sait s’appuyer subtilement sur la vérité.
Le ciel a toujours été l’ennemi du photographe puisque l’intensité lumineuse des nuages est rarement comparable à celle du premier plan. Le choix de l’exposition est donc cornélien… Que faut-il écraser ? Où perdre du détail ?
Dans les cas les pires, on ment effrontément, en remplaçant le ciel par un ciel moins clément, qui, pour les gens méthodiques, sera choisi dans un catalogue personnel allant du noir orage au délicat pommelé normand.
Certaines contrées bénies permettent le mensonge véniel, puisqu’il suffit d’un léger abaissement des valeurs pour mettre le ciel naturellement plombé au diapason du paysage.
Et là on se demande s’il était vraiment nécessaire de se fatiguer à représenter en (beaucoup !) moins bien un motif exploré par la peinture il y a plus d’un siècle.
La vague – Courbet
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