Promenons-nous dans les bois – 6

Au sortir du bois, un paysage « photogénique » s’offre à moi : le ciel est tourmenté et offre une variété de formes qui en fait un paysage en lui-même, le champ d’oliviers aux feuilles argentées fait scintiller de petites lumières sur des silhouettes pommelées.

Je déclenche, et j’obtiens ceci :

 

blog26_6_14_MG_9995

 

Les adeptes de la filière argentique triomphent : les capteurs numériques ont une dynamique très limitée, et, même avec du matériel de qualité (Canon 5d MKII), un ciel lumineux et un versant mal exposé ne tiennent pas ensemble sur une courbe de tonalité. Bref : on n’y voit rien !

La solution technique banale consiste à exposer plusieurs photos avec des expositions différentes, et à les fusionner habilement (et habilement signifie que l’on écarte les logiciels de HDR, dont le rendu systématique ne peut que blesser le bon goût). Supposons que l’on ait que cette photo, ce qui est le cas .

Alors, le merveilleux Photoshop permet de corriger l’image ainsi :

 

blog26_6_14_MG_9995mod

 

Cette image est finalement sans intérêt. La nature, comme d’habitude a mal fait les choses, et le ciel n’est pas accordé au paysage. Il va falloir en trouver un autre ! Les oliviers n’ont aucune présence, et on devra redonner à chaque arbre son aspect scintillant. Enfin, par goût personnel (pas forcément bon), je vais essayer de donner à ce paysage un aspect doucement surnaturel et dramatique, par la lourdeur du ciel et un éclairage improbable.

Le Lubéron a été délocalisé sur une autre planète :

 

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6 réflexions sur « Promenons-nous dans les bois – 6 »

  1. Mais que penses-tu de la remarque judicieuse d’Elliott Erwitt : « N’importe quel orang-outan , bien entraîné, avec un grand angle peut faire une bonne photo »?

  2. Je suis en train de lire « Retour à Reims » d’Eribon, et ça m’énerve… Et puis, je viens également de Krypton !

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