Chercher ses racines est la quête à la mode. Peut-on vivre sans ? Jusqu’à quelle profondeur doit-on s’enfoncer ? Et si, finalement, elles ne plongeaient que dans la merde ?

Pour répondre à ces questions abyssales, chacun y va de son petit voyage aux sources de son ascendance ou de sa conscience. Un film par ci, un roman par là, mon père était un héros (bravo!), ma grand-mère une collabo (pas beau!), je suis de souche, mais mon papy est louche…

Moi, j’ai un héros : SUPERMAN ! Il vient de krypton, et ses racines se diluent dans l’espace. Il connait vaguement ses parents (ça existe sur Krypton ?), mais quant à son papy et sa mamy, inconnus au pays. Il n’a qu’une envie : baiser Lois. Il n’a aucune intention de construire un vaisseau spatial pour voir là-bas s’il y est ! Un vrai héros.

Et Wikipedia m’informe :

« Superman voit le jour en 1933 de l’inspiration de Jerry Siegel et Joe Shuster, deux amis qui se sont rencontrés au lycée de Cleveland dans l’Ohio. Passionnés de science-fiction, ils publient un fanzine intitulé justement Science Fiction. Siegel écrit les scénarios et Shuster les illustre. C’est dans ce fanzine qu’apparaît pour la première fois le nom de Superman, dans une histoire des plus étonnantes : un savant fou dote de super-pouvoirs un homme qui devient un Superman vil et cruel ».

Vous avez compris, les amis ? En 1933, avec des racines humaines, il était vil et cruel. Venant de Krypton, c’est un chic type…

Laissez tomber les racines, on ne fait que se prendre les pieds dedans, et on se retrouve le bec dans l’humus.