Marée basse – camping des fauvettes

 

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Cette nuit là suffit à faire basculer l’horizon . Plus tard, elle aurait voulu travailler sur le thème de la rencontre entre la grande Histoire et la petite …
Il faut dire que la nuit où l’armée russe avait envahi la Tchécoslovaquie avait été torride au camping des Fauvettes, sous la tente battue par les vents d’Ouest, chargés de pluie.
La veille, il lui avait tressé une couronne d’algues.
Au matin ils étaient sortis titubants de la tente à senteur de mer et de sexe mêlés.
Le son de la pluie, le clapotis de la boue, le son du ressac des vagues au loin… Qu’en était-il resté dans la musique assourdissante qu’il composa plus tard ?
Il lui fallut des années, des décennies, pour qu’il laisse remonter la plainte du vent, la plainte du temps, les douceurs mort-nées de la vie. Il composa alors une musique de steppe, de tourbe, de permafrost… Une musique où s’enlisèrent les souvenirs rescapés.
Et il mourut. Avril 2010. Une petite croix, à côté de son nom l’atteste sur le web.

 

 

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2 réflexions sur « Marée basse – camping des fauvettes »

  1. Une vision stupéfiante de la culture !
    On sème des toiles de maître
    et on laisse la jachère recouvrir les nus…
    😉

  2. L’Amour est dans le pré…
    Et puis la terre nourricière et le soc de charrue qui la féconde, et j’en passe…
    Pour les artistes contemporains : réaliser la Vénus de Velázquez en parterre de fleurs.

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