A vendre ! – 15

 

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Parfois un vieil homme, un certain « cheikh Mallah », « qui parle avec l’accent de la région », entre dans une des pièces bondées et pointe directement son long bâton de bois sur le visage de celles qu’il a choisies, et qui sont bientôt isolées dans une chambre où les tractations commencent. Yassémine a assisté aux négociations qui se sont terminées par la vente de son amie, Nasserine, 20 ans : « Abou Khufran a téléphoné en Syrie et il a dit : “Venez, elle est prête pour la vente.”» Puis quatre hommes ont débarqué. Ils étaient là pour le compte d’un certain Abou Ruqya, un Syrien. Elle a été vendue pour 800 dollars. Abou Moussa en a touché 100, « le commandant » a perçu le reste. Celles qui partent sont remplacées par d’autres.

 

L’association Shakti Vahini, ONG qui travaille avec la police pour secourir les victimes d’esclavage, estime que le phénomène a été alimenté par la croissance économique récente de l’Inde. « Les riches sont prêts à payer pour avoir des employés qui nettoient leur maison et survivent avec des restes de nourriture », estime Rishi Kant, responsable de l’association. « Les agences de placement illégales proposant des employés de maison ont fleuri dans toutes les villes d’Inde », ajoute t-il.

 

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