Alerte rouge

 

 

 

 

Je reviens vers l’une de vos déclarations que vous aviez faites dans une interview : « La Russie doit être prête à mener une guerre nucléaire et y vaincre ». Est-il vraiment possible de remporter la victoire dans un conflit nucléaire lorsque, selon vous, tout l’Occident se dresserait contre nous ?

 

Mikhaïl Alexandrov. Je vous explicite mon idée… Les Etats-Unis sont loin de nous et il leur est difficile de transférer une grande quantité de troupes ici. Quand bien même ils le réussiraient, que pourraient faire quelques 5.000 – 6.000 soldats débarqués en Sibérie? Ils y crèveront dans deux semaines. En Europe, ceux qui veulent nous faire la guerre ne sont pas tellement nombreux. Mais quoi, vous croyez vraiment que la Bulgarie en rêve ? Il se peut bien que leur Boïko Borissov (premier-ministre) le veut pour de bon, mais les autres Bulgares – j’en doute fort. Voter c’est une chose, mais guerroyer c’en est une autre. Les Tchèques, les Hongrois, les Slovaques – personne ne partira en guerre. Peut-être bien les Allemands, les Polonais et les Roumains aussi bien que certains pays du Benelux. A bien y regarder, il n’y a qu’une partie peu signifiante du monde occidental qui peut nous faire la guerre.
Alors il nous est parfaitement possible d’instaurer une parité quant à la quantité de troupes engagées au combat même s’ils réussissent à faire venir encore des troupes d’ailleurs. Mais c’est là que le facteur des armes nucléaires tactiques entre en jeu. Nous avons une supériorité dans ce domaine par rapport à l’Occident et nous pouvons détruire immédiatement toutes leurs grandes bases militaires, grands centres de production militaro-industrielle, centrales, ponts… Comme résultat, toute leur infrastructure militaire sera désorganisée. Alors comment pourraient-ils nous faire la guerre ? Vous croyez qu’ils viendraient chez nous comme ça, à pied, en hiver ?

 

Mais certains généraux américains persistent à affirmer que la guerre avec la Russie sera rapide, mortifère et est presque inévitable.

 

M. Alexandrov. Je demande à voir comment ils veulent réaliser tout ça ! Quelles sont leurs ressources ? Où leurs coups seraient-ils dirigés ? Qu’ils nous expliquent comment ils veulent nous vaincre en deux semaines ! Hitler a, lui aussi, escompté faire éclater l’Union Soviétique en deux mois. Mais il avait au moins quelques arguments rationnels. Il espérait que les habitants de l’URSS abhorraient à un tel point le régime bolcheviste qu’au premier coup porté, il s ‘écroulerait tout seul. Aujourd’hui c’est l’inverse : toute la nation a fait union autour du président. Vous n’avez qu’à passer en revue son taux de popularité à travers le pays. Ca joue surtout quand le président annonce une initiative politique et qu’il agit avec fermeté comme ça a été le cas en Crimée et en Syrie. Si, à titre d’exemple, il décide de renverser le régime de Kiev, pour ses menées contre le Donbass, j’estime qu’il n’en deviendrait qu’encore plus populaire.

pravdafrance.com

 

 

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