J’avais succombé aux charmes du petit village provençal bien propre sur lui, encore habité par des petits vieux nécessiteux dans les immeubles dégradés des rues commerçantes, mais dont la véritable vocation est d’être l’écrin charmant des petits commerces où l’on a plaisir à se retrouver entre soi.
Pour avoir le privilège douteux de fréquenter les mêmes lieux, j’habitais un petit appartement aux murs de carton où je me sentais harcelé par le bruit. Il était temps de fuir…
Le quartier fait envie, et la revente fut rapide.
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J’avais toujours rêvé d’un appartement ancien, où l’on peut se réchauffer le corps et l’âme devant une cheminée dont les flammes peinent à éclairer les grands volumes du spacieux séjour… Cap sur la « haute ville », ancien quartier bourgeois de la cité, au dessus de l’axe principal qui traverse Toulon, le boulevard de Strasbourg :
En 1910, le boulevard était charmant, avec ses terrasses ombragées, son tramway, ses marins :
En 1950, l’atmosphère est moins sereine, on commence à s’agiter et le tramway n’en a plus pour longtemps (Le dernier tramway toulonnais circula le 15 avril 1955):
De nos jours, on y défile le 14 juillet :
et la vieille garde regarde la jeunesse marcher la fleur au fusil :
En dehors des jours de fête (ou de manifestation), c’est une artère passante, tellement passante que l’on envisage d’y installer… le tramway !
Pour moi, une nouvelle vie commençait…
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FIN DE LA PREMIÈRE (et dernière ?) SAISON