Matricule 86

 

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Hans Bellmer met à nu les jointures du corps, il se livre à une construction subjective du corps, d’un corps autre au risque de la destruction. Le travail sur les jointures à boules est dans la ligne des anamorphoses. Le corps se transforme dans des combinaisons sans fin. C’est l’activité du désir qui lui permet d’accéder à ces métamorphoses. L’expérience créatrice de Hans Bellmer est une fabrique de désirs ; il veut construire une fille artificielle aux possibilités anatomiques ravivant les désirs. L’intégrité du corps est menacée. La poupée est un inépuisable objet de rêve qui est pour lui, tour à tour, un livre, un dessin, une photo, une sculpture (en bois ou en aluminium), une gravure, une lithographie. Il interroge sans fin les limites et disloque au fur et à mesure nos cadres de pensée.   Sylvie Rouquette

 

Je suis une poupée de cire
Une poupée de son
Mon cœur est gravé dans mes chansons
Poupée de cire poupée de son

Suis-je meilleure suis-je pire
Qu´une poupée de salon
Je vois la vie en rose bonbon
Poupée de cire poupée de son

Mes disques sont un miroir
Dans lequel chacun peut me voir
Je suis partout à la fois
Brisée en mille éclats de voix

Autour de moi j´entends rire
Les poupées de chiffon
Celles qui dansent sur mes chansons
Poupée de cire poupée de son

Elles se laissent séduire
Pour un oui pour un nom  Gainsbourg

 

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