Marée basse – les bigorneaux

 

blog12_10_14_DSC_7614b

 

Quand il sortit son Cheval d’orgueil, Pierre Jakez-Helias révéla aux bretons qu’ils pouvaient être objets littéraires.
L’écrivain étant originaire de Pouldreuzic, on se pencha sur l’écrin qui avait abrité une telle perle.
En toutes circonstances, je retiens toujours la musique. Jamais les paroles.
Cependant… Des statisticiens pervers, des sociologues en mal de thèmes, finirent par découvrir que Pouldreuzic était la commune de France où l’on comptait le plus grand nombre d’agrégés par habitant. Cette information essentielle à la compréhension de l’événement éditorial du Cheval d’orgueil, s’enrichit d’une autre approche. Quelque part ailleurs, d’autres chercheurs établirent la forte teneur en magnésium des bigorneaux, un élément qui contribue hautement au bon fonctionnement du cerveau. Ne me demandez ni comment, ni pourquoi « on » fit un rapprochement entre la forte consommation de bigorneaux et la surprenante représentation d’agrégés à Pouldreuzic. Mais cette relation de cause à effet fut clairement soupçonnée et hardiment défendue autour de la table familiale, d’autant qu’invariablement, chaque année, Ouest-France sortait son « marron » sur la cuisson des bigorneaux. Il y avait paraît-il presqu’autant de façon de cuire ces gastéropodes que de jours dans l’année. L’enjeu étant de les extraire en entier jusqu’au tortillon terminal. Pour y arriver, évidemment, toutes les théories s’affrontent…
Reste à savoir pourquoi, après avoir ingurgité tant de bigorneaux, on ne compte pas plus d’agrégés dans cette famille !

 

 

__________