Marée basse – promenade du soir

 

blog8_10_14

 

 

Nous marchons autour de la baie. Nous nous arrêtons à chaque canard, chaque aigrette, chaque hochequeue, chaque mésange, chaque bergeronnette, chaque héron, chaque oie sauvage, venue mystérieuse des pays du Nord et qui fait une halte avant de plus grands voyages. Les cygnes noirs, sortis d’on ne sait où et que l’on a observé à Binic quelques mois plus tôt.
La promenade à la Forêt… Il y a peu, ils allaient encore regarder les bateaux. Mais là, ils ne regardent plus que les canards. Être en vie. Ils sont en vie. Il y a eu le moment où il a arrêté de se baigner. L’apparition de sa démarche précautionneuse, ses haltes de plus en plus fréquentes, le moment où il a commencé à réduire ses déplacements. Le choix des balades en fonction du nombre de bancs. En France, les parcs contemporains ne s’encombrent pas de ce genre de considérations. Certains suppriment les bancs, les toilettes, les poubelles qui défigurent l’espace… On n’est pas dans une maison de retraite, quoi !
En Angleterre, les bancs des parcs sont offerts par des particuliers. Une plaque en cuivre donne leur nom. Une phrase parfois, inscrite dans le laiton : « Mes parents aimaient venir ici ».

 

 

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