Marée basse – la main verte

 

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Ils avaient la main verte. Le jardin racontait leur histoire. Les rosiers avaient été des roses offertes. La branche de mimosa arrachée au jardin du curé fleurissait dès février. Le poirier était une greffe du jardin de la soeur. Les framboisiers aussi. Chaque arbre témoignait d’une relation, parlait d’un proche ou d’un absent. D’une haie à l’autre, on se partageait les fleurs, les fruits, les légumes et les secrets du jardin.
Cet été là, elle rajouta aux bagages une bouture de papyrus :  » De l’eau et de la lumière! Ca pousse comme du chiendent.  » La recette était simple. L’année suivante, elle tomba sur le papyrus, identique à lui-même, une bouture… planqué à l’ombre d’une misère. Ils ne l’avaient pas jeté, caché seulement : « On ne savait pas ce qu’il fallait lui faire! »

 

 

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