Bouteflika se représente !

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Dans la nuit, des symptômes d’insuffisance coronarienne ont inquiété ses médecins. Ils conseillent le repos. Le Caudillo ne veut rien entendre. On l’équipe de trois électrodes fixées sur la poitrine, et les praticiens s’installent discrètement dans une salle voisine de celle du Conseil pour surveiller sur des écrans de contrôle l’état de santé de leur patient. Franco s’assied avant ses ministres. Le chef du gouvernement, Carlos Arias Navarro, prend la parole.
Au bout de quinze minutes, la séance est brusquement interrompue. Les écrans s’affolent. Franco va mal. Les médecins décident d’intervenir. On les en empêche. L’incident doit rester secret. La presse, sous contrôle, parlera de « grippe bénigne ». Le malade parvient à quitter, seul, debout, la salle du Conseil ; la plupart des ministres ignorent qu’il vient de subir une crise d’angine de poitrine. Les artères coronaires engorgées par l’athérosclérose, le sang circule de plus en plus mal.

 

(Bruits de combat.-Lear et Cordélia et leurs troupes entrent et sortent avec enseignes et tambours.)
Entrent EDGAR ET GLOCESTER.
EDGAR.-Vieux père, prenez ici l’hospitalité que vous offre l’ombrage de cet arbre ; priez le ciel que la bonne cause l’emporte. Si jamais je reviens encore vers vous, je vous apporterai des nouvelles consolantes.
(Il sort.)
GLOCESTER.-La grâce du ciel vous accompagne, ami !
(Bruits de combat, puis une retraite.)
(Rentre Edgar.)
EDGAR.-Fuis, vieillard ; donne-moi ta main : fuyons, le roi Lear a perdu la bataille ; lui et sa fille sont prisonniers : donne-moi la main, marchons.
GLOCESTER.-Non, pas plus loin, mon cher : un homme peut pourrir même ici.
EDGAR.-Quoi ! encore de mauvaises pensées ! Il faut que les hommes subissent en ce monde l’ordre du départ comme celui de l’arrivée. Il ne s’agit que d’être prêt ; venez.
GLOCESTER.-Vous avez raison.
(Ils sortent.)      Shakespeare

 

 

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INTERRUPTION JUSQU’AU DEBUT MARS…